Saturday, September 16, 2017

La Croix de "Godenovo".

   L’image de la croix pure et vivifiante du Seigneur de Godenovo est un objet sacré unique, qui a près de 600 ans. Elle est conservée dans une petite église de campagne perdue au fond de la Russie, mais des milliers de gens viennent chaque jour la vénérer. En 1423, dans le marais Sakhotskoïe (actuellement dans la région d’Ivanovo), furent découverts la Croix du Seigneur et une icône de saint Nicolas.
    Le miracle a eu lieu le 29 Mai 1423, avant exactement 30 années de la chute de la Constantinople. Des bergers examinaient dans la région Sakhotskoye bog (la région Ivanovo à présent),
une lumière parvenant de l’Ouest qui s’approchait, et au milieu la Croix Bénit et une icône de Saint Nicolas. Ensuite une Église fut érigée pour la Croix à Nikolsky Pogost. Les miracles de la Sainte Croix qui ont eu lieu, ont été enregistrés avant la révolution. L’Église de Saint Jean Chrysostome n’a jamais été fermée à l’époque soviétique. En 1945, La croix vivifiante a été transportée au monastère Saint Nikolas de Pereslavl Zalesski. Dès 1925 jusqu’à la fin de la guerre, la croix a été cachée dans la maison de la paroissienne Faina Alexndrovna au village Priozernoye. Même après les 1990, et la reprise de l’Orthodoxie en Russie, peu étaient ceux qui connaissaient de la présence de la Croix.
    Avec le temps, les paroissiens remarquèrent que la Croix produisait des miracles : les boiteux commençaient à marcher, les aveugles recouvraient la vue, les malades guérissaient. Après la révolution d’octobre, les reliques furent livrées à la profanation dans l’Église de saint Nicolas. Cependant, en dépit de toutes ses souffrances, la Croix resta intacte. Alors, pour se débarrasser de la relique vénérée par le peuple, on la jeta dans le marais. Au risque de leur vie, sous couvert de la nuit, les habitants de Godenovo transportèrent la Croix vivifiante dans leur église consacrée à saint Jean Chrysostome. Au début du XXI° siècle, la Croix fut restaurée par des spécialistes du Musée Russe de Saint-Pétersbourg.
Les maîtres rendirent à la relique son aspect primitif : ils enlevèrent l’épaisse couche de vernis du Crucifix, découvrirent deux icônes de la Mère de Dieu et de l’apôtre Jean à chaque extrémité de la Croix.
   Maintenant, la Croix se trouve comme autrefois dans l’église de saint Jean Chrysostome du village de Godenovo, qui est un métochion du monastère saint Nicolas de Pereslavl Zalesski. Les sœurs du monastère continuent à tenir la chronique des miracles dus à cette relique.



"La Croix", Père Lev Gillet.

   Mon enfant, tu ne sais pas encore ce que signifient ces mots ; « Je me suis chargé de tes péchés, » Tu penses avec horreur au mal cruel que tu as commis, soit récemment, soit il y a bien des années, envers telle personne, telle autre personne. Tu sais qu’elles ont souffert par toi et que réparer cette souffrance est maintenant impossible. Écoute-moi, Je me suis substitué à ces victimes de ta cruauté égoïste. Ce n'est plus contre elles, c'est contre moi que se dresse ton offense. Et, sur la croix, je me suis substitué à toi-même, en tant que coupable de cette offense. Je suis le nœud de la situation. Seul je la puis dénouer, parce que j'ai pris sur moi et le dommage cause et la cause du dommage, et parce qu'en moi résident I ‘expiation et le pardon. Quand il est trop tard pour réparer le mal à l‘égard des victimes ou même si tu peux encore le réparer, projette sur moi, transpose en moi ton péché. Dépouille-toi de tout lambeau de justice personnelle, saisis, par la foi, la rédemption et le salut que je t'offre. Viens à moi entièrement nu, n'attendant plus que ma miséricorde. Cesse de te demander: « Comment puis-je réparer?» La réparation viendra de ton union plus étroite avec moi. C'est par ta foi en moi, non par tes réparations, que tu seras justifié. Mais tu ne peux t'ouvrir à la foi vive, à la foi qui sauve, à ma grâce, à ma justice qui seule rend juste, si tu ne veux en accomplir les œuvres et en porter les fruits. C'est moi qui réparerai; mais tu répareras par moi, avec moi, en moi. Pour réparer, commence par te jeter dans mes bras.
    Mon Sauveur, dis-moi encore comment tu te charges de mes péchés.
    Oui, mon enfant, je veux te rendre plus attentif à ce mystérieux transfert. Je voudrais que plus d'hommes y soient attentifs. Beaucoup d'hommes éprouvent d'une manière très vive le brisement de cœur par lequel ils jettent à mes pieds leurs péchés. Beaucoup d'hommes aussi sentent d'une manière très vive la paix et l'autorité qui accompagnent ma parole, lorsqu'elle annonce-lorsque mon Église annonce : « Tes péchés te sont remis ». Mais il y en a moins qui sachent percevoir l'acte par lequel l'agneau de Dieu ôte le péché et le prend sur lui-même. Je t'ai enseigné que je suis présent à ton péché, d'une présence à la fois condamnante et compatissante. J’implore alors ton regard, ton adhésion. Si tu me les donnes, le centre de l'acte se déplace. Ce n'est plus le péché qui se trouve au centre. Toutes les forces s'infléchissent. C'est moi qui, maintenant, occupe le centre. En cette seconde, tu es libéré. En cette seconde s'actualise ce qui s'est passé, lorsque, à Gethsémani et sur le Golgotha, j'ai assumé toi­-même et ce péché. La crise n'est plus entre le péché et toi. Elle est entre toi et moi. De mon cœur, un rayon descend sur toi. II t'attire, il te prend. Ton regard remonte jusqu'à moi. Tu laisses ton âme suivre le rayon ...
   
   
Références:
"Croix de Godenovo".
"Orthodox Christianity".
http://www.http://orthochristian.com/97391.html
"Rus article Journal".
http://rusarticlesjournal.com/1/6305/
"La Croix".
"Jésus, simples regards sur le Sauveur".
Un moine de l'Église d'Orient.(1962).